18/08/2010

LA LIBERTE DE SE DEFINIR (un texte de Max De Brouwer)

Et si on laissait aux gens le choix individuel de ne pas accepter d'être coincés dans un carcan réducteur d'appartenance?
Et si on s'en foutait que les uns se sentent avant tout Bruxellois, Francophones, Musulmans, Néerlandophones, Flamands, Wallons, Belges, Européens, Arabophones: car Bruxelles c'est tout cela et bien d'autres identités encore.

Pour que puisse vivre Bruxelles, pour que puisse vivre la Belgique, il faut que les quatre zones linguistiques, telles que prévues dans la constitution: Flandre flamande, Bruxelles bilingue, Wallonie francophone et Cantons de l'est germanophones, évoluent vers quatre régions à part entière, unies dans un fédéralisme de coopération et de solidarité.

N'oublions pas que les siècles passés et l'histoire récente apportent inlassablement la preuve que le repli communautaire, ethnique, linguistique ou religieux est source de guerres civiles meurtrières. Politiquement, une "alliance francophone" wallobru ne ferait que radicaliser les positions en déclenchant une escalade mutuelle de replis identitaires.

Passons de la phase du repli vers la phase du respect. Exigeons la reconnaissance et assumons enfin notre rôle de Région, de capitale, de creuset cosmopolite. Devenons, aux yeux du monde et de l'avenir, l'exemple même de l'harmonie dans la diversité.

L'exploitation éhontée, l'annexion de fait, la cogestion, qu'imposent ou veulent nous imposer nos voisins, et les conséquences qui en découlent, notamment de paupérisation, d'inefficacité, de pollution, de délabrement, d’insécurité, de crise du logement, de transports publics déficients, ça n'a rien à voir avec le RESPECT ni avec la SOLIDARITÉ, qui sont mes objectifs politiques. Afin qu'il fasse bon vivre à Bruxelles, quelle que soit l'identité que se donne préférentiellement chacun de ses habitants.

Max De Brouwer, een viertalige Belgian francophone aus Brüssel
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13/08/2010

C'est quand qu'on va où ?

13 juin 2010 - 13 août 2010... 
Deux mois, twee maanden...
Vu l'état du pays au lendemain des dernières élections, on pouvait d'une certaine manière penser que nos édiles politiques allaient prendre la mesure de la situation afin de sortir le pays de l'ornière dans un délai raisonnable, à défaut de rapide.
Raisonnable car on se doutait bien que régler en "5 minutes de courage politique" le contentieux flamando-francophone n'était guère envisageable, dans un pays déchiré politiquement, entre des ultra-nationalistes/pseudo-confédéralistes au Nord et des societo-francophonissimes au Sud.


Bart et Elio ont décidé que pour pre-former heureux, il faut pre-former caché... Et donc rien ne filtre de leurs négociations en cours. Ou presque...

On nous prépare tout de même lentement à avaler quelques couleuvres, côté francophone... Comme la régionalisation des allocations familiales par exemple. Logique, non ? Dans un état fédéral et régionalisé, un enfant wallon et un enfant flamand, et bien, ce n'est plus la même chose... Ah, oui, comment allons nous faire pour les enfants bruxellois ? Et bien on va les forcer à choisir une sous-nationalité... "tu es bruxellois francophone ou néerlandophone ?". Pas simple pour les petits turcs, marocains, espagnols, italiens, euro-crates ou réfugiés politiques présents en nombre dans notre "multi" ville de répondre à ce genre de question, n'est-ce pas...

Et ensuite on va continuer : 
- Pour le sport, tu veux jouer sur des beaux terrains bien entretenus avec du beau matériel tout neuf financé par la Communauté Flamande ou te traîner sur un terrain vague désherbé avec deux poteaux en guise de goal, non-financé par la Communauté Française de Belgique (hein ?).
- Et ton théâtre, tu le préfères comment, francophone ou néerlandophone ? 
- "Mais moi, Monsieur, je le veux multiple mon théâtre...Je veux du Beckett et du Hugo Klaus, du Arrabal et du Fadel Jaïbi"
La preuve par l'absurde : il ne peut y avoir qu'une Belgique fédérale basée sur des Régions (3 ou 4, avec les germanophones) et dans laquelle Bruxelles joue son rôle et est respectée en tant que Région à part entière.
N'en déplaise à BDW, les Commaunautés doivent disparaître et laisser la place aux Régions. Une région flamande territorialement unifiée, sans ingérence à Bruxelles (même si on laissera aux Régions la possibilité de se coordonner avec la Région bruxelloise sur toutes les matières supra-régionales - représentations internationales et capitale politique du Royaume -).

Tiens oui, entre le Nord et le Sud, il susbiste comme un trait-d'union, là, sur la carte... En forme de pentagone. 19 communes, bilingues, organisées officiellement en Région-Capitale, mais dont le moins que l'on puisse dire est qu'elle est  ignorée dans les négociations politiques...
Une fois de plus c'est du côté d'Antwerpen et de Mons que le sort des Bruxellois va être scellé. Aucune voix au chapitre pour le million d'habitants de BruXsel... Ni même pour le premier parti Bruxellois (MR/FDF), déclaré de facto persona non grata. Non pas que je soutienne ou partage les idéaux de Reynders et Maingain, mais il y a comme un léger déni de démocratie, vous ne trouvez pas ?

Mais c'est pour quand la fin de la récré ? 
Et surtout, quel pays nous réservez-nous dans votre petit huis-clos ?
Il va bien falloir nous montrer le chemin, messieurs...