Athénée Marguerite Yourcenar - Rue Classens - 1080 Bruxelles |
Un petit ouf de soulagement pour un quartier et une zone Bruxelles-Nord qui avait bien besoin d'écoles supplémentaires.
L'initiative en revient au Pouvoir Organisateur, la Ville de Bruxelles, qui illustre par ce biais l'importance de l'initiative communale, lorsque l'autorité de tutelle - la Fédération Wallonie-Bruxelles - se montre défaillante...
Car des écoles, il en manque, et pas un peu à Bruxelles !
D'ici 2018 on prévoit 17 % de hausse de la population scolaire dans les écoles de la Région Bruxelloise, déjà largement saturées.
Un rapport de l'IBSA indiquait l'année dernière qu'il faudrait construire dans la capitale... 79 nouvelles écoles pour faire face à la demande d'ici la fin de la décennie.
Avec l'école de Laeken, à laquelle il faut rajouter l'école des Etoiles, à Haren (P.O. libre non confessionnel), on est donc bien parti, puisque... il y en a déjà deux !
Ceci n'empêche cependant pas la Fédération Wallo-Brux de mettre des moyens pour construire de nouvelles places d'accueil : 10.000 places construites et 49 écoles rénovées, sur un budget de 400 millions d'euros prévus pour cela. Cela devrait permettre à Bruxelles, tenez vous bien, de prévoir quelques places supplémentaires, non ? Sauf qu'il va en manquer 49.000, toujours selon le rapport de l'IBSA.
A cela s'ajoute le problème dû au fait que ces décisions d'investissement, hautement politiques, ne sont pas faites en fonction des besoins réels, qui sont à Bruxelles, plus que partout ailleurs, criants...
Il suffit pour s'en convaincre de voir la liste des villes/communes pour lesquelles des investissements sont prévus...
Une fois de plus, la structure institutionnelle belge, avec ces "communautés", pénalise Bruxelles, ses habitants et surtout ses enfants...
La régionalisation de l'enseignement afin de pouvoir placer les priorités là où elles se situent véritablement devient plus que jamais une nécessité de survie pour la capitale et pour assurer l'avenir de ses jeunes, confrontés à un chômage endémique, fruit d'années de passivité au niveau de la formation : des écoles de qualité, centrée sur la problématique propres aux Bruxellois - inter-culturalité, ouverture à l'autre, accueil des primo-arrivants - sont nécessaires. Elles doivent être bilingue/trilingue afin d'assurer aux enfants qui en sortent de réelles opportunités d'emploi sur le marché du travail, qui réclame, à Bruxelles plus que partout ailleurs, des polyglottes.
Les élections communales approchent à grand pas, il est important de soutenir celles et ceux qui s'engageront dans leurs communes avec ces valeurs d'ouverture, de défense de nos intérêts bruxellois - car ce qui servira Bruxelles servira toute la Belgique -. Il y va tout simplement de la capacité qu'aura - ou pas... - cette région à faire face aux défis qui l'attendent dans les années à venir.