Bruxelles, co-gérée par les "Communautés" flamandes et francophones, c'est peut-être pour demain.
Ceci est un appel lancé à tous les démocrates, les vrais, pour que d'urgence, une réalité politique bruxelloise forte, innovante et transcendant les clivages communautaires prenne place dans le débat politique actuel. Il en va de l'avenir de notre région et de la liberté de ses citoyens. Bruxellois(es), indignez-vous !
Geert Bourgeois est un grand démocrate. Il est à ce point démocrate, que pour lui pas de doute "si la NVa devient incontournable en 2014, les francophones devront accepter nos propositions".
Il rajoute même "Dans un mariage, si un partenaire dit "je veux cela" et que l'autre répond "non", alors c'est terminé. Madame Bourgeois doit s'amuser dans son bel intérieur à Izegem...
Un démocrate donc. De ceux qui considèrent que lorsque "je suis le chef dans mon village, je suis le chef du pays. Parce que mon village est le plus grand, et donc, le village d'à côté - et ses habitants - doivent faire ce que je décide. Point à la ligne".
Un démocrate toujours, puisqu'il entend aussi imposer à un million de Bruxellois "sa" façon de voire les choses. Sans les consulter pour le moins du monde. Par droit divin.
Et pour Bruxelles, le choix de la NVa est clair : Bruxelles sera co-gérée. Par la "commaunauté" flamande et par la "communauté" francophone. Point barre. Parce que "nous ne donnerons pas Bruxelles aux francophones".
Car c'est bien connu, vue de Flandre (et par la lorgnette de la NVa), Bruxelles est une ville sale, mal-gérée, où règne une criminalité terrible, où l'immigration et le trafic clandestin fleurissent comme des champignons sur un lit d'immondices. Et surtout, c'est une ville "francophone gérée par les socialistes". Ils oublient au passage que sur 19 communes, 12 sont gérées par les autres partis (FDF/MR, CDh ou Ecolo), mais bon... On leur pardonne (un peu), c'est compliqué à comprendre Bruxelles, vu de la Frandre jaune/noire. Et pour cause, la vision de la NVa est mono-identitaire : le peuple, la langue, l'unité territoriale, la Nation. Simple, tranchant, imparable.
En Flandre, pour la NVa, on est Flamand parce qu'on parle le flamand. Tout qui ne s'inscrit pas dans cette logique en est par principe exclu. Et ça va loin : les homos? Une obédience qui s'afficherait sur leurs T-shirts, à proscrire. Les francophones de Flandre? Ils n'existent pas: soit ils s'adaptent (ils parlent le Flamand), soit ils dégagent. Les européens? Ils doivent suivre un parcours d'intégration. Pour apprendre la langue...
Bref, comme on disait, une belle vision démocratique.
Et totalement inapplicable à Bruxelles, où les notions de peuple ne peuvent en aucune façon se réduire à la langue que l'on y parle. Où la notion de "Nation" est inconnue. Où l'identité de la région se définit depuis longtemps sur la base du "zinneke". Le mélange, l'inter-relation, l'échange. L'autre.
Le modèle de la NVa rejette l'Autre, celui qui est "différent" de moi (qui doit s'adapter par assimilation forcée ou partir).
Il n'échappe à personne que le discours de la NVa est inaudible, inacceptable, intolérable pour les Bruxellois, qu'elle que soit leur langue.
Mais attention ! Ceci ne veut cependant pas dire qu'il ne réalisera pas !
Car dans notre modèle institutionnel actuel, totalement basé sur les Communautés - et cristallisé par le conflit qui oppose une d'entre elle à l'autre - il est parfaitement possible à une NVa majoritaire en Flandre (mais pas ailleurs) d'imposer, comme Bourgeois le dit, "son modèle", "sa vision", "ses" conclusions.
Il est donc minuit moins 2 minutes pour qu'une conscience collective bruxelloise, prenne rapidement sa place pour empêcher à tout prix ce scenario.
Car la co-gestion de Bruxelles, déjà à l'oeuvre de fait, c'est la création à Bruxelles de sous-nationalités. Un appartheid de fait basé non pas sur votre couleur de peau, mais sur votre langue.
Demain, c'est la possibilité (ou pas) de bénéficier d'un enseignement correctement organisé et financé, c'est la possibilité d'inscrire vos enfants dans un club de sport (ou pas). C'est la possibilité de pouvoir disposer de soins de santé (ou pas) corrects et accessibles.
Bref, c'est le début de la fin pour tous les Bruxellois !
Les franquistes sont passés, malheureusement. Et on a vu le résultat. Quarante ans de dictature.
Nous ne laisserons pas la Flandre de Bart de Wever et de ses sbires s'emparer de nos vies, de celles de nos enfants, de notre futur. Jamais, never, nooit !
Stéphane Hessel disait ceci :
Alors, nom de Dieu, indignez-vous !
Ecrivez, bloggez, twittez, facebookez, criez, dansez, chantez, mais de grâce, ne restez pas plantés à attendre que d'autres - les partis politiques francophones par exemple, tous dirigés par des hommes politiques wallons - viennent vous sortir de là.
Ceci est un appel lancé à tous les démocrates, les vrais, pour que d'urgence, une réalité politique bruxelloise forte, innovante et transcendant les clivages communautaires prenne place dans le débat politique actuel. Il en va de l'avenir de notre région et de la liberté de ses citoyens. Bruxellois(es), indignez-vous !
Geert Bourgeois est un grand démocrate. Il est à ce point démocrate, que pour lui pas de doute "si la NVa devient incontournable en 2014, les francophones devront accepter nos propositions".
Il rajoute même "Dans un mariage, si un partenaire dit "je veux cela" et que l'autre répond "non", alors c'est terminé. Madame Bourgeois doit s'amuser dans son bel intérieur à Izegem...
Un démocrate donc. De ceux qui considèrent que lorsque "je suis le chef dans mon village, je suis le chef du pays. Parce que mon village est le plus grand, et donc, le village d'à côté - et ses habitants - doivent faire ce que je décide. Point à la ligne".
Un démocrate toujours, puisqu'il entend aussi imposer à un million de Bruxellois "sa" façon de voire les choses. Sans les consulter pour le moins du monde. Par droit divin.
Et pour Bruxelles, le choix de la NVa est clair : Bruxelles sera co-gérée. Par la "commaunauté" flamande et par la "communauté" francophone. Point barre. Parce que "nous ne donnerons pas Bruxelles aux francophones".
Car c'est bien connu, vue de Flandre (et par la lorgnette de la NVa), Bruxelles est une ville sale, mal-gérée, où règne une criminalité terrible, où l'immigration et le trafic clandestin fleurissent comme des champignons sur un lit d'immondices. Et surtout, c'est une ville "francophone gérée par les socialistes". Ils oublient au passage que sur 19 communes, 12 sont gérées par les autres partis (FDF/MR, CDh ou Ecolo), mais bon... On leur pardonne (un peu), c'est compliqué à comprendre Bruxelles, vu de la Frandre jaune/noire. Et pour cause, la vision de la NVa est mono-identitaire : le peuple, la langue, l'unité territoriale, la Nation. Simple, tranchant, imparable.
En Flandre, pour la NVa, on est Flamand parce qu'on parle le flamand. Tout qui ne s'inscrit pas dans cette logique en est par principe exclu. Et ça va loin : les homos? Une obédience qui s'afficherait sur leurs T-shirts, à proscrire. Les francophones de Flandre? Ils n'existent pas: soit ils s'adaptent (ils parlent le Flamand), soit ils dégagent. Les européens? Ils doivent suivre un parcours d'intégration. Pour apprendre la langue...
Bref, comme on disait, une belle vision démocratique.
Et totalement inapplicable à Bruxelles, où les notions de peuple ne peuvent en aucune façon se réduire à la langue que l'on y parle. Où la notion de "Nation" est inconnue. Où l'identité de la région se définit depuis longtemps sur la base du "zinneke". Le mélange, l'inter-relation, l'échange. L'autre.
Le modèle de la NVa rejette l'Autre, celui qui est "différent" de moi (qui doit s'adapter par assimilation forcée ou partir).
Il n'échappe à personne que le discours de la NVa est inaudible, inacceptable, intolérable pour les Bruxellois, qu'elle que soit leur langue.
Mais attention ! Ceci ne veut cependant pas dire qu'il ne réalisera pas !
Car dans notre modèle institutionnel actuel, totalement basé sur les Communautés - et cristallisé par le conflit qui oppose une d'entre elle à l'autre - il est parfaitement possible à une NVa majoritaire en Flandre (mais pas ailleurs) d'imposer, comme Bourgeois le dit, "son modèle", "sa vision", "ses" conclusions.
Il est donc minuit moins 2 minutes pour qu'une conscience collective bruxelloise, prenne rapidement sa place pour empêcher à tout prix ce scenario.
Car la co-gestion de Bruxelles, déjà à l'oeuvre de fait, c'est la création à Bruxelles de sous-nationalités. Un appartheid de fait basé non pas sur votre couleur de peau, mais sur votre langue.
Demain, c'est la possibilité (ou pas) de bénéficier d'un enseignement correctement organisé et financé, c'est la possibilité d'inscrire vos enfants dans un club de sport (ou pas). C'est la possibilité de pouvoir disposer de soins de santé (ou pas) corrects et accessibles.
Bref, c'est le début de la fin pour tous les Bruxellois !
Le 19 juillet 1936, Dolores Ibarruri aussi connue par son nom de "La Pasionaria" ("La Passionnée") monte au balcon du Ministère de l'Intérieur à Madrid à une tribune, et lance son désormais célèbre « ¡No pasarán! ».
La guerre civile espagnole vient de commencer.Les franquistes sont passés, malheureusement. Et on a vu le résultat. Quarante ans de dictature.
Nous ne laisserons pas la Flandre de Bart de Wever et de ses sbires s'emparer de nos vies, de celles de nos enfants, de notre futur. Jamais, never, nooit !
Stéphane Hessel disait ceci :
« Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous, d'avoir votre motifd'indignation. C'est précieux. Quand quelque chose vous indigne, comme j'ai été indigné par le nazisme, alors on devient militant, fortet engagé. On rejoint le courant de l'histoire et le grand courant de l'histoire doit se poursuivre grâce à chacun. »
Alors, nom de Dieu, indignez-vous !
Ecrivez, bloggez, twittez, facebookez, criez, dansez, chantez, mais de grâce, ne restez pas plantés à attendre que d'autres - les partis politiques francophones par exemple, tous dirigés par des hommes politiques wallons - viennent vous sortir de là.
tres bien dit, une analys de la situation actuelle tres juste et que devrai nous faire réflechir avant d'aller aux urnes...!
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