Cherchez bien : dans les 32 pages consacrées à sa "note", Johan Vande Lanotte ne consacre finalement qu'un tout petit paragraphe aux propositions concrètes pour la Région Bruxelloise.
Pas grand-chose à se mettre sous la dent pour les Bruxellois : aucun transfert aux Régions des compétences-clés, liées à l'enseignement par exemple, alors que la fermeture de l'école de la Brise à Watermael montre à quel point il est impossible de continuer à confier l'enseignement bruxellois à une Communauté Française sourde et aveugle à la réalité des enfants bruxellois... Par contre, la politique de l’emploi (contrôle et sanction des demandeurs d’emploi, politique de mise à l’emploi, congés éducatifs, migration économique...) ainsi que certains éléments liés aux soins de santé (prévention et soins aux personnes âgées) pourraient être régionalisées...
Pourtant, le Sp.a (de Vande Lanotte), par la voix de sa présidente Caroline Gennez, avait déclaré de manière assez prometteuse : "We willen naar een staatshervorming die een nieuwe visie ontwikkelt over Brussel. En dat is niet bestuurd te worden door de twee andere gemeenschappen. Dat is echt achterhaald. Ik denk dat we naar een ander paradigma moeten, dat Brussel ook tot zijn eigen interne hervormingen gedwongen wordt en bestuurd wordt als een stadsgewest, met ook gemeenschapsbevoegdheden, ook naar onderwijs, ook naar cultuur (...). (voir interview BrusselsNieuws.be, 21/11/2010)".
En résumé, dans la note de VDL, on ne retrouve finalement comme éléments positifs qu'une vague promesse de refinancement basé sur un prélèvement effectué auprès des navetteurs (tout en ne détaillant pas le mécanisme de prélèvement ni les montants envisagés...), une correction du manque à gagner fiscal dû au principe de "main morte", qui prive Bruxelles injustement du revenu lié aux nombreuses institutions internationales (UE, ambassades, consulats etc...) établies sur son territoire et on rajoute un petit "chèque" pour aider la région en matière de mobilité...
Rien de précis, ni de très engageant pour Bruxelles et ses habitants donc,.... Si ce n'est que certaines des propositions ci-dessus se retrouvent effectivement en partie dans le programme de Pro Bruxsel.
Mais ces quelques maigres contributions semblent bien aisées à balayer d'un revers de la main, la NVa ne faisant même plus semblant de montrer qu'elle ne veut plus rien négocier du tout, si ce n'est de retourner aux urnes pour en ressortir plus que vraisemblablement encore plus ego-centrée...
Dites, il faudra quand même que quelqu'un rappelle à BDW que, même dans cette hypothèse, il lui faudra tout de même se rassoir autour d'une table avec des francophones pour aboutir à un accord de gouvernement...
Plus que jamais, il faut donc se montrer vigilant et veiller à ce que le sort de la Région Bruxelloise et des Bruxellois ne soit pas confisqué par les Wallons et les Flamands au mépris du million de Bruxellois qui ne bénéficie - toujours pas - d'une représentation digne de ce nom dans les négociations en cours...
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