Lorsque Stéphane Tassin a publié cette semaine dans la DH une double page blanche en guise d'éditorial, témoignant du ras-le-bol le plus complet du pays, des medias et des citoyens quant à l'enlisement de la crise politique, il a bien traduit ce sentiment qui commence à poindre tant au Nord qu'au Sud du pays de sentiment de révolte, bien légitime, quant à la médiocrité dans laquelle s'enlisent les pourparlers institutionnels...
Notre classe politique serait-elle la plus bête du monde ? Si on en croit le Washington Post, qui crucifie le 'showman' De Wever dans son dernier article sur notre petit pays en crise, nous n'en sommes en tout cas pas loin du tout... Monsieur De Wever fait le pitre à la télé, nous explique qu'il mange des chips en caleçon devant son écran, et reconnaît sans problèmes les poitrines d'actrices qu'on lui présente dans de "Allerslimste mens ter wereld...". Il est vrai qu'à l'époque, Dehaene nous avait déjà habitué au côté populo du café du coin, en faisant entrer les caméras de la VRT dans sa maison à Vilvoorde, où, une chope à la main, il lançait des "Allei..." et des "Godverdomme..." en assistant au match du FC Brugge dont il est un ardent supporter...
On frise la vulgarité la plus abjecte, travestie sous un supposé jeu de divertissement télévisuel... et visiblement, la Flandre aime ça ! Beste vrienden, het wordt toch tijd om eens wakker te worden... Willen jullie echt aan deze man de toekomst van ons land toevertrouwen ?
Et il est vrai que le citoyen s'y perd complètement. On ne sait plus tellement qui dit "non", ou "oui", ou "oui mais..." ou "on a voulu dire oui, mais vous avez tout faux, on a compris non...". Et d'ailleurs, oui à quoi en fait ?
Pour le moment, le point de blocage essentiel semble bien être Bruxelles. Et deux visions qui s'opposent.
D'une part celle du CD&V et de la NV-a, qui ne voient en Bruxelles qu'une simple ville qu'il faudrait bâillonner, contrôler, co-gérer et à qui on accepterait de donner l'aumône pour qu'elle ne sombre pas définitivement dans la misère. Imbuvable, inacceptable et totalement non-démocratique...
De l'autre, une vision plus dynamique (vraiment...?) où on souhaiterait tout de même doter quelque part Bruxelles des moyens d'une Région à part entière... Ou presque. Disons simplement que la note de Vandelanotte, soutenue par le SP.a, Groen!, Ecolo et plus mollement par le CDh et le PS prévoit par exemple de donner (un peu) plus de pouvoirs au Ministre-Président en matière de police et d'allonger une enveloppe de 372 millions en 2012, essentiellement en matière de mobilité.
Que les Bruxellois ne s'y trompent pas ! Cet argent, promis (mais pas encore versé, s'il l'est un jour) ne servira pas au Bruxellois, mais en très grande partie à faciliter la mobilité des navetteurs (des Flamands et Wallons qui viennent travailler tous les jours à Bruxelles sans contribuer d'un seul euro au financement de ces infrastructures payées par les seuls bruxellois, avec leurs impôts...).
Et la note ne parle pas des transferts de compétences dont la région à vraiment besoin, notamment pour l'enseignement...
Alors, comment sortir de cette situation ? Et bien Bruxelles est le problème et la solution. Et à cet égard, je vous invite à lire la dernière Carte Blanche de Charles Picqué, publiée dans le Soir de ce 8 janvier... Visionnaire et pétrie de bon sens, cette note résume à elle seule ce que ProBruxsel ne cesse de clamer depuis 3 ans : les transferts de compétences doivent être réels et se faire vers une Région Bruxelloise solidaire de ces régions voisines, mais reconnue comme Région à part entière et dotée des moyens financiers nécessaires à son triple statut de capitale du pays, de capitale européenne et de Ville-Région.
Il est d'ailleurs piquant de lire Picqué (jolie allitération, non ?) écrire, par exemple : "il faut éviter de créer des sous-nationalités à Bruxelles " ou encore "Des listes bilingues conforteraient l'identité bruxelloise et l'affirmation d'un destin commun". Des propositions qui ne sont pas sans rappeler celles déjà faites depuis lontemps par ProBruxsel... Que ne les eût-il pas faites plus tôt !
Il convient de se demander si Monsieur Picqué ne se sent pas un tout petit peu mal à l'aise au sein de son parti mono-francophone, dont le moins que l'on puisse dire est qu'on n'a pas beaucoup entendu son Montois de Président défendre ou exposer les idées du camarade Picqué...
Alors, le temps est-il venu de l'Apocalypse ? L'iconographie biblique nous a habitué à considérer que l'avènement de la "nouvelle Jérusalem" était liée au chiffre 7 (souvenez-vous : les 7 sceaux, les 7 trompettes, les 7 visions du futur,...). Alors, l'Apocalypse selon Saint Bart et les 7 partis ? ;-)
La suite des événements dépend à présent d'Albert II et de son imagination pour nous trouver une profession se terminant par "... eur" et non encore utilisée, sans quoi, nos poli-toqués nous conduiront à l'abîme, les Bruxellois en tête... A moins qu'eux aussi se mettent à sonner les trompettes ...
Et le roi a créé un cho-eur de 3 ...
RépondreSupprimerLes 3 Rois Mages ;-)
RépondreSupprimerC'est de saison ... Et on reste dans la thématique biblique ;-)